La villa du parc met à l'honneur l'art contemporain. Les 5e8 et 5e7 de passage pour l'exposition "trois petits tours et puis reviennent" s'en sont aperçus dès leur arrivée : une façade rouge avec des bandes sur les murs toutes décalées  de 15°, une invitation à faire un pas de côté pour changer son regard. C'est tout l'enjeu de l'art.

Ce décalage a été imminent : les installations  vues  sont à triple lecture : il y a ce qu'on voit  au 1er regard (une aire de jeux pour enfants, oeuvre de Chloé Serre), ce qu'on découvre en regardant de plus près (un parcours de dressage pour chien) et le sens à donner : l'homme peut être contraint malgré le jeu.

Ce triple regard se retrouve dans les marionnettes créés par 2 artistes à l'expression  différente.
David Posth-Kohler présente la structure de la marionnette qui n'a pas de tête, des mains et des pieds en argile, montrant la fragilité de ces parties du corps indispensables à la communication. 
Son envie de création  est venue de la rencontre en Afrique d'un marabout qui lui a donné une cape de hyène qui protège des balles. Il l'a cru sans le croire. Mais qui, à un moment, n'a pas cru à quelque chose s'avérant être un leurre. 
Sa conclusion : on est des marionnettes guidées par la societe, même si on croit que l'on est unique,  différent.
L'autre artiste, Sarah Tritz, utilise des chutes de vêtements pour réaliser les siennes. Quoi de plus ordinaire qu'un vêtement qui au théâtre devient extraordinaire puisqu'il  permet d'endosser un rôle. 

C'est tous ces aspects que les élèves ont découvert lors de la médiation réalisée sur place et en classe. Ils ont ainsi été incités à prendre le temps de réfléchir grâce à ce petit pas de côté.