Après un lever très matinal, les latinistes de 4ème et 3ème du collège A. Rimbaud ont pris la route pour se rendre à Alise Sainte Reine, lieu emblématique plus connu sous le nom d’Alésia. Bien que ce soit effectivement l’endroit où Vercingétorix a été vaincu par le grand général romain, Jules César, c’est bien là qu’un Centre d’Interprétation a vu le jour il y a quelques années. Les élèves ont pu découvrir grâce à la reconstitution qui en a été faite, la stratégie militaire mise en place par Jules César, à la fois pour assiéger Vercingétorix et ses hommes réfugiés dans l’oppidum, mais également pour se protéger de l’armée de secours qui devaient arriver. Ils sont devenus experts en stratégie de défense : fossés, butes, palissades et tours, pièges multiples, les catapultes ou scorpions ; nous aurions presque pu les mettre tout de suite au travail à la manière des légionnaires romains mais il faisait déjà bien chaud en cette fin de matinée du mois de mai !

Pour continuer sur la lignée militaire, les armes gauloises et romaines ont été étudiées avec minutie (et la preuve a été donnée que les casques romains avaient été copiés sur les casques gaulois : rendons donc à Vercingétorix ce qui lui appartient !).

Adieu également aux idées reçues sur les Gaulois qui ne portaient pas de tresses ni de moustache ou de barbe mais se rasaient et portaient les cheveux courts.

Une fois toutes ces informations enregistrées, ainsi que d’autres indices donnés sur la vie quotidienne des Gaulois à cette époque, les élèves ont pu se restaurer au soleil avant de former des équipes pour participer à un escape game à l’endroit même de l’ancienne ville fortifiée d’Alésia. Malgré le soleil tapant ils ont couru d’un lieu à l’autre (du théâtre, aux caves, du forum à la maison d’Ucuetis – dieu des forgerons- pour répondre aux 9 questions imposées.

Après avoir réussi cette 1ère étape une 2ème a suivi, 3 épreuves leur ont été imposées pour trouver 3 codes : un groupe a dû reconstituer une maquette de la ville d’Alésia et y associer des photos et des reproductions, un autre a dû réfléchir à la mise en place d’une exposition internationale en replaçant des photos d’objets dans le thème adéquat et le dernier a dû reconnaître des objets trouvés lors des fouilles et comprendre leur rôle. Au final, en additionnant les 3 codes, les élèves ont pu déverrouiller la boîte contenant la clé du portail pour que nous soyons libérés de cette ville : nous ne sommes donc pas morts de faim comme certains hommes de Vercingétorix !

Après toutes ces épreuves, certains ont pu se reposer le temps du trajet en car jusqu’à Autun où nous devions loger. Si les chambres et salles des bains n’étaient pas toujours au goût de tout le monde, la douche et le repas ont tout de même été appréciés par la majorité. Nous avons profité des jours plus longs pour faire une partie de loup-garou dehors avant d’essayer de faire rentrer chaque légion dans ses pénates…

Les enseignantes ont dû quelque peu monter la garde en cas de récidive mais tout le monde a fini par s’endormir pour retrouver des forces en vue du dernier jour de voyage.

Le lendemain matin, petit-déjeuner englouti et affaires rangées, nous avons cette fois pris la route de Bibracte, ancienne capitale du peuple celte des Éduens. La matinée a été consacrée à la visite du musée et des explications sur la vie quotidienne des Gaulois. Nous avons d’ailleurs appris que les Gaulois ne mangeaient pas de sangliers mais de délicieux gâteaux puisqu’ils nous a fallu les décortiquer – et à la pince à épiler et à la loupe !- pour arriver à en deviner les ingrédients. La recette de ce fameux gâteau a été communiquée à nos valeureux soldats s’ils ont envie de s’y essayer !

L’après-midi, après avoir réussi à s’abriter pour pique-niquer, nous avons bravé le mauvais temps (heureusement la pluie s’est arrêtée de tomber juste au moment de notre visite du site) et sommes montés au sommet du mont Beuvray pour y admirer la vie et commencer notre parcours du site archéologique.

Tout le long du chemin, nous avons pu découvrir les ruines de la ville gauloise redécouverte au début et à la fin du XXème siècle : l’ancien emplacement du temple, une maison de type romaine de 3000 mètres carrés !, un bassin, le fonctionnement des canalisations pour apporter l’eau, une basilique, l’emplacement du forum, la reconstitution des remparts constitués de poutres et de pierres… Cette balade au cœur de la forêt gauloise a été très appréciée par certains malgré le temps humide.

Puis le moment est arrivé de laisser derrière nous l’époque Antique et de retrouver la modernité des autoroutes et des téléphones portables pour rentrer au collège…

Nous espérons en tout cas que les élèves auront appris de nombreuses choses sur nos ancêtres les Gaulois et auront aimé ces deux journées pédagogiques en dehors du collège.