Compte-rendu

Découvert de la savate boxe française avec Marine Bugada

Par FRANCOISE ANDRE, publié le jeudi 25 avril 2024 17:55 - Mis à jour le lundi 29 avril 2024 22:08
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Une sportive de haut-niveau à la rencontre des 4è2 et 4è6

Marine Bugada est une haut-savoyarde pleine de  punch : c'est ce qu'ont constaté les 4è2 et 4è6 qui ont rencontré cette athlète de haut-niveau en savate boxe française.

 

A partir d'un petit film, Marine présente aux collégiens son sport dont l'objectif est de mettre son adversaire KO sans lui faire mal volontairement. "Ça bouge, ça enchaine, il faut toujours être en mouvement" explique-t-elle. C'est pour cela que pratiquer d'autres spécialités comme le crossfit, la muscu, la course à pied ou l'escalade permet d'améliorer son physique et sa technique pour performer. "Pour quels objectifs" lui demande Arthur ? "Tout d'abord les championnats de France en avril et les gagner pour aller au championnat d'Europe" sachant que sa discipline n'est pas olympique. Pari réussi ! Vous pouvez voir son combat ici ! Ne doutons pas qu'elle a abordé  ce match comme tous les autres, en adaptant sa technique aux points forts et faibles de son adversaire.

Samia l'interroge sur son hygiène de vie : 'garder la ligne est indispensable puisque les athlètes sont rangés dans des catégories".  Comme elle concoure dans les moins de 70 kg, son poids doit donc être compris entre 65 et 70 kg. Petite précision : boire et fumer n'est guère compatible avec le haut niveau !

Manger régulièrement c'est ce qui permet de rester en forme. Et il faut l'être pour enchaîner les entrainements quotidiens avec le travail qui lui permet de vivre. En effet, la savate est peu médiatisée et les compétitions ne ramènent pas d'argent. Et pas de sponsors non plus !

Rayan s'interroge sur la présence du dopage. Cela est rare car il existe des contrôles antidopage réguliers chaque fois qu'on descend du ring. en vainqueurs. Il lui est arrivé une fois de perdre contre une adversaire qui s'est avérée positive. Du coup, Marine a été déclarée vainqueur.

Comment vivez-vous l'échec se demande Angelo ?  "Pour moi, la savate boxe française est un sport plaisir et si je perds, ce n'est pas grave". D'autant que ce sport est exigeant et qu'il lui a fallu un long apprentissage (8 ans) avant de gagner son premier match. Mais être championne de France (cela lui est donc arrivé 4 fois) ou championne d'Europe (en 2019, on croise les doigts pour 2024), c'est que du bonus.

Mathilde évoque la discrimination fille/garçon au sein de ce milieu plutôt masculin. La sportive n'en a pas constaté car chaque boxeur respecte son adversaire. "On en bave tellement sur le ring qu'on salue l'adversaire et on est prêt à aller boire un coup avec". Par contre, cette discrimination est malheureusement bien présente en dehors du milieu sportif, comme on peut le constater. Les stéréotypes aussi : une fille en boxe ? (elles sont 1 pour 5 sportifs). D'ailleurs c'est son père qui l'a encouragée à faire de la savate car il voulait que sa fille sache se défendre. Il a d'ailleurs été son entraîneur. Maintenant elle a deux coachs pour la faire progresse, une pour la technique et l'autre pour le physique. Mais elle ne ressent pas le besoin d'en avoir un troisième pour le mental.

Grâce à cet échange, les élèves ont compris les valeurs qui gèrent ce sport : humilité, plaisir et respect.

 

Après ces questions à bâton rompu, place au sport. Marine propose aux élèves de mettre les gants et de découvrir la savate boxe française. Une longue queue, respectant la proportion sexuée ci-dessus (1 fille pour 5 garçons !) a vu le jour.

Puis place à l'échauffement et le travail de la mobilité avec différents exercices.

Et pour finir, un affrontement entre nos collégiens volontaires et débutants et Marine qui n'est pas championne pour rien !