Un échange enrichissant entre Cécile Alix, autrice, et les 3è5
L’autrice Cécile Alix, accueillie pour son livre Homère in the city (Casterman) dans le cadre du Prix St-Ju’livres, n’a cessé d’encourager les 3e5 à oser : oser écrire, oser faire ce qui les tient à cœur. Écrivaine n’est pas un métier intellectuel mais plutôt de l’artisanat. Beaucoup de gens peuvent écrire : pas besoin d’être bon en orthographe ou grammaire car «écrire, c’est dire ce qu’on ressent ». Avec le slam, le rap, elle encourage les collégiens à se lancer.
Écrire pour elle, est une passion. Et elle aime les sujets sociaux, partir d’un jeune qui n’a pas trouvé sa place, un endroit où on se sent bien. A ce titre, Homère in the city en est un bon exemple et c’est ce qui a touché les lecteurs du collège. Ce roman positif les a rassurés. Il faut se donner les moyens, bosser pour atteindre son rêve. Mais c’est possible et pas si difficile.
Le sien c’est d’écrire et c’est ce qu’elle fait 10 à 12h par jour, jusqu’à 72h par semaine. Et oui, l’écriture, c’est du travail : il faut coucher les mots, se relire, élaguer, raboter, peaufiner. Mais puisque c’est son rêve, cela ne lui pèse pas. D’autant qu’en variant les écritures, elle varie les plaisirs. Même si commencer un texte, c’est difficile car elle a peur de ne pas y arriver. Alors elle traîne et puis comme elle est tenue par un délai (celui de l’éditeur), elle finit par se lancer. Et ensuite, elle n’a plus envie de lâche son histoire. D’ailleurs pour son livre Guerrière (Slalom), elle a écrit 72h d’affilée !
Nahel lui demande comment faire pour écrire plusieurs livres en même temps. « Il faut imaginer que j’ai comme un arbre dans ma tête. Chaque branche est un projet d’écriture. Chaque jour, j’ajoute des branches aux branches et quand je sens que j’ai le début, le milieu et la fin, je commence à écrire » . Au fil du récit, les branches évoluent et parfois l’histoire imaginée n’a rien à voir au final avec celle du départ, précise -t-elle.
Lily-Rose se dit qu’avec l’expérience, écrire doit être plus simple. L’autrice la détrompe. Les critiques sur les réseaux sociaux, les notations par étoile lui mettent la pression, d’autant qu’elle manque de confiance en elle.
Finalement, écrire n’est pas une sinécure mais l’enthousiasme, la force de conviction de Cécile Alix emportent les élèves dans le domaine du rêve : et si… et si on osait se lancer…
L’essentiel est là : « En tout, essayez de prendre du plaisir ».
Un beau message que nous avons eu le bonheur de pratiquer tout au long de cet échange. Merci Mme Alix.